Une initiation aux mystères de la direction d'orchestre et à la musique d'Anton Bruckner par Sergiu Celibidache, un chef hors normes.
« Non, non, non ! » C'est ainsi que Sergiu Celibidache décrit une répétition : que des « non », jamais de « oui ». Nous le voyons à l'œuvre en 1991 avec « son » Orchestre philharmonique de Munich (il en a été directeur musical de 1979 à sa mort en 1996), répétant inlassablement chaque mesure, chaque détail, de l'Adagio de la Neuvième symphonie d'Anton Bruckner. Cette page, il l'a pourtant dirigée au moins 2000 fois, assure-t-il, il la connaît mieux que quiconque et la travaille, ce qui est un comble, sans partition : il sait toujours exactement où en est chaque musicien. Mais cela ne suffit pas, cela ne suffit jamais.
Ce document exceptionnel nous initie aux mystères « celibidachiens » de la direction d'orchestre et, par-là même, à la musique de Bruckner dont le chef roumain parle abondamment. Même s'il pense que « Bruckner ne peut pas être compris. Mais il peut être expérimenté. Et quand on l'expérimente, il y a quelque chose de sa grandeur qui vient en chacun de nous. » En lui, en tout cas, cela ne fait aucun doute.