Il jouit d'une distribution vocale des plus prestigieuses : Plácido Domingo, Anna Netrebko ou encore Francesco Meli.
Cet opéra est extrêmement populaire, malgré la noirceur de son intrigue. L’amour y côtoie la vengeance, conduisant à un fratricide et à un personnage à être brûlé vif.
Autant d'ingrédients qui font de cet opéra un chef d'œuvre.
« Je ne dévoile rien en disant que l’intrigue du Trouvère est pour le moins complexe, comme celle de «Simon Boccanegra», mais cet opéra offre quelques uns des plus beaux numéros musicaux jamais composés ! », indique Daniele Gatti, le chef d’orchestre.
Deux hommes se disputent le cœur de la belle Leonora : le ténor Manrico et le baryton, le comte de Luna, interprété magistralement par Plácido Domingo.
«Voilà 39 ans que j’ai fait mes débuts à Salzbourg. L’an prochain, nous célébrerons le quarantième anniversaire de ma première représentation dans ce merveilleux festival. C‘était avec le maestro von Karajan, en 1975, dans le «Don Carlos» de Verdi », indique Plácido Domingo.
«Mon énergie et mon enthousiasme sont toujours les mêmes », dit l’ancien ténor, âgé de 73 ans. «Et je crois que Leonora, si elle ne s‘était pas éprise de Manrico, n’aurait pas dit non au Comte de Luna !», ajoute-t-il dans un sourire.
Sur la scène du festival de Salzbourg, c’est Francesco Meli qui incarne Manrico :
« avec le Maestro Gatti, nous avons essayé d’exploiter les couleurs de voix, essentielles pour interpréter Verdi et trop souvent délaissées. Plutôt que d’accentuer la prouesse vocale, nous avons cherché à faire une introspection de la partie musicale, comme l’a composée Verdi… Mais nous n’avons rien inventé d’extraordinaire ! », explique le ténor italien.
«Pour produire Le Trouvère, il vous faut quatre voix d’exception et je dirais même quatre musiciens d’exception, parce qu’ils doivent pénétrer l‘élément musical et l’incarner dans sa plus pure essence», conclut Daniele Gatti.