Jacqueline du Pré attira l'attention du public lorsqu'elle était encore adolescente, en partie parce qu'elle avait un rapport très particulier avec le Concerto pour violoncelle d'Elgar. Aussi bien pour la critique que pour le public, ses performances se concentraient d'une manière nouvelle sur le pathos inhérent au chef-d'œuvre mélancolique d'Elgar et possédaient une qualité émotionnelle qu'on n'avait encore attribuée à personne.
Elle joua le Concerto pour la première fois au Royal Festival Hall à Londres, le 21 mars 1962, lorsqu'elle avait à peine 17 ans. Le matin suivant, Neville Cardus, un des critiques de musique les plus réputés en Angleterre, la compara dans The Guardian à « un cygne d'une rare et éphémère beauté », et il décrivit sa performance avec des termes particulièrement élogieux pour la jeune adolescente de 17 ans.
Dans les années suivantes, Jacqueline du Pré assembla un public enthousiaste pour le Concerto non seulement dans le Royaume-Uni mais aussi dans le reste de l'Europe, aux États-Unis et dans l'Union Soviétique. Elle joua le Concerto pour la dernière fois en 1973, lorsque sa brillante carrière d'artiste – parmi les plus extraordinaires que la Grande Bretagne ait jamais connu – fut interrompue par une sclérose en plaques. Après 1973, elle ne put plus jouer du violoncelle, mais son attitude envers sa maladie révéla un courage incroyable. Elle garda un esprit aventureux et sa passion pour la musique ne diminua jamais.
« Ce film commence avec un récit de ses activités après le début de sa maladie. Il se termine avec une version restaurée du film tourné par Christopher Nupen en 1967, où l'on découvre son enfance et le développement de son talent musical, ainsi que sa rencontre avec Daniel Barenboim et leur mariage en 1967, son interprétation du Concerto d'Elgar, et enfin une performance complète de cette œuvre avec le New Philharmonia Orchestra dirigé par Barenboim – une performance remarquable à tous égards, et pour beaucoup inoubliable »
Christopher Nupen
Avec des contributions de Daniel Barenboim, Sir John Barbirolli, Charles Beare, William Pleeth, Iris et Derek du Pré (ses parents), et avec les musiques de Camille Saint-Saëns, Iris du Pré, François Couperin, Enrique Granados, Max Bruch, Johannes Brahms and Edward Elgar.