Dans le rôle titre, la soprano Renée Fleming : « Rodelinda est tellement différente des héroïnes typiques de l'opéra, qui sont souvent des victimes parce qu'elles sont jeunes et belles. Elle commence l'opéra en sérieuse difficulté, en deuil, en peine, et elle est mère. Mais elle fait aussi preuve de beaucoup de courage et elle est intelligente. Ce n'est pas l'ingénue que, nous sopranos, jouons d'habitude. »
Dans cette histoire romantique et d'intrigue politique, la reine Rodelinda accepte de se marier avec l'usurpateur du trône à la condition qu'il tue son fils (à elle) devant ses yeux. Car pour elle il est inconcevable d'être marié à l'usurpateur et d'être en même temps la mère de l'héritier légitime. Ce que j'aime dans Handel, c'est que la musique est extrêmement émotionnelle, sans pour autant être dense, il y a une certaine clarté, une simplicité de moyens la qualité acoustique de l'orchestration, les cordes, le clavecin et les éléments d'improvisation qui me parlent… et c'est très intime », dit Renée Fleming. « Donc j'aime tout ces éléments qui se mélangent et qui expriment la réalité de ce que cela veut dire être humain. »
Et de poursuivre : « Ce qu'il y a aussi d'intéressant dans cet opéra, et c'est aussi très atypique, c'est que les personnages au début sont dans une situation tragique, mais la fin est heureuse, et c'est le cas dans très peu d'opéras. »
« Quand j'ai chanté pour la première fois cet opéra ici, j'ai reçu du courrier de personnes qui ont été d'une certaine manière déçues : les gens viennent à l'opéra pour pleurer, c'est une expérience un peu cathartique, et c'est possible avec Rodelinda, mais pas à la fin. »
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