Lorsque Rachmaninov compose ses Variations sur un thème de Corelli, cela fait plus d’une décennie qu’il n’a plus publié d’œuvres pour le piano. Nous sommes en 1931, et bien qu’il vécu jusqu’en 1943, cette œuvre fut sa dernière écrite pour piano seul. Les Variations Corelli, véritable miroir de l’âme du compositeur, reflètent la mélancolie qui marqua sa carrière et sa vie.
Peu d’interprètes peuvent se vanter de pouvoir jouer Rachmaninov comme le fait Vladimir Ashkenazy, ou de mieux connaître le compositeur, qu’il a contribué à faire connaître d’un plus large public. Lors de sa présentation des Variations Corelli, il en fait une description éloquente et instructive, abordant les différents aspects historiques et musicaux qui placent celles-ci au cœur de l’œuvre de Rachmaninov. Nous le suivons ensuite à Lugano, où la technique époustouflante et le raffinement artistique qui ont fait sa gloire sont au rendez-vous d’une interprétation exceptionnelle de ces Variations Corelli.