De Mexico à Salzbourg, dans l'intimité du plus fougueux des ténors d'aujourd'hui.
Explosif. Excessif. Expansif. Extraverti. Exubérant. Exséminariste. Tous les « ex » lui vont, à ce ténor mexicain qui exprime et exhibe ses états d'âme sans état d'âme, et qui, sans exagérer, a conquis les scènes lyriques du monde entier en deux temps trois mouvements, par les seules grâces de sa voix, de son naturel, de sa faconde, de sa générosité, de son enthousiasme. « Ce n'est pas une carrière, c'est ma vie. Les personnages sont en moi. » Ils le sont, c'est vrai.
Nous suivons Rolando Villazón pas à pas, de la « coccinelle » verte (un taxi où il fait le clown) qui roule à travers les rues de Mexico au Teatro Bellas Artes, le premier théâtre où il a chanté, jusqu'à l'école allemande à Mexico où il était enfant, sa grand-mère, autrichienne, souhaitant qu'il garde un lien avec la culture germanique.
Nous voilà avec lui à Salzbourg en train de répéter « La Traviata » de Verdi avec Anna Netrebko puis à New York pour « Rigoletto », à Berlin pour « Carmen », qui marque sa prise de rôle de Don José… La ronde planétaire des ténors à succès. Mais Villazón ne se départit jamais de sa franchise, de son naturel, de sa spontanéité. Son amour de la scène est total, absolu. Et il sait nous le faire partager.