L'un des plus beaux Werther de ces dernières décennies, avec Sophie Koch et Jonas Kaufman en amants magnifiques...
... Et Michel Plasson à la baguette. Celui qui enregistra LA version de référence de l'opéra de Massenet avec Alfredo Kraus il y a trente ans est pour la première fois le chef invité de l'Opéra national de Paris, et propose une lecture toujours aussi inspirée de la partition, à laquelle il prête un tempo lent et des dynamiques extrêmes. Benoît Jacquot quant à lui est l'auteur de la mise en scène (il l'avait présentée à Covent Garden quelques années plus tôt)... mais aussi de la présente captation audiovisuelle du spectacle. Enfin, façon de parler ! Car fort de son expérience cinématographique, Jacquot revisite presque sa propre mise en scène pour les besoins de la caméra – qu'il place d'ailleurs partout sur scène. Usant de gros plans, d'ordinaire peu courants, il tente de « rendre sensible la traversée du corps par la voix et faire accéder le téléspectateur à la vérité du chant dont, au théâtre, on ne perçoit que l'effet sonore. » (Benoît Jacquot, d'après François Ekchajzer, Télérama).
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