Pour la première fois, Natalie Dessay chante à l'Opéra de Paris un des plus beaux rôles du romantisme italien.
Elle incarne la modeste et charmante Amina, cette somnambule qui s'échappe de sa chambre et devient une autre à la nuit tombée. Il y a du rêve éveillé dans cette céleste partition de Bellini : les lignes de chant s'y suspendent et l'âme entière de l'héroïne semble y affleurer ; les instruments trouvent de transparentes couleurs d'aquarelle.
En même temps, Bellini dépeint un monde fort cruel – le nôtre –, où la fragilité et la douceur ont bien du mal à se faire entendre.