La polyvalence est le mot qui vient à l'esprit pour décrire le maestro franco-israélien Yaron Herman. Prodige depuis le tout début, il avait la trentaine au moment de l'enregistrement de ce concert en 2017 et avait déjà enregistré huit albums en tant que leader. Au-delà du jazz, il s'est fait un nom - ou du moins a piqué la curiosité de la communauté jazz - avec ses reprises populaires de chansons d'artistes comme Britney Spears (« Toxic »), Radiohead (« No Surprises »), The Police (« Message In A Bottle ») et Nirvana (« Heart-Shaped Box »). L'opération fonctionne, avec des millions d'écoutes sur Spotify, et montre le don exceptionnel d'improvisation de ce magicien du jazz.
Rejoint par ses deux complices ici au célèbre amphithéâtre Jazz à Vienne, Herman dirige un trio aux côtés de Bastien Burger (le bassiste aux multiples facettes) et de son collaborateur de longue date Ziv Ravitz, un batteur israélien décrit comme son alter ego musical. Inspiré par Keith Jarrett et formé par Opher Brayer qui enseigne le jazz à travers les mathématiques, la philosophie et la psychologie, Herman a une touche complexe et habile et sait susciter avec ses musiciens un dialogue qui éblouit le public.
