Par la mise en scène des aventures subtiles et drôles d'un malheureux filou en quête de bonnes grâces – et d'argent – auprès de coquettes de la ville, la pièce est une perle en matière de caricature des mœurs bourgeoises de l'époque. Tous les ingrédients d'un bon opéra-comique y figurent : des personnages traditionnels de la comédie (le naïf coureur de jupons, les bourgeoises malines et commères, les maris presque cocus…) aux situations cocasses et bien embêtantes pour le pauvre Falstaff, on rit de ce miroir d'exacerbation des vices d'une société en perdition. Amour, ridicule et mystère se côtoient pour former une intrigue en trois actes, savoureuse et très vivante ! Verdi en tira d'ailleurs par la suite son célèbre opéra Falstaff.
Falstaff n'aura qu'à filer doux sous la baguette du pianiste et chef d'orchestre allemand Christian Zacharias. Directeur artistique et chef principal de l'Orchestre de Chambre de Lausanne, sa carrière de pianiste et chef d'orchestre lui a permis de se forger une renommée mondiale. Cet « explorateur musical », qui a fait ses débuts lyriques en 2006 dans La Clémence de Titus au Grand Théâtre de Genève, et qui a déjà dirigé Les Noces de Figaro à l'Opéra Royal de Wallonie, est régulièrement sollicité par les plus grands orchestres en Europe et à travers le monde.
Confiée au jeune metteur en scène franco-suisse David Hermann, et moment important de la saison 2015, la production de cet opéra est un souhait de longue date du directeur de l'Opéra Royal de Wallonie, Stefano Mazzonis di Pralafera.