Cette fois-ci, Renée Fleming, immense interprète de Strauss, chante le rôle d'Ariane, alors que sa partenaire originale dans Le Chevalier à la rose, la mezzo-soprano française Sophie Koch, joue le Compositeur de la première partie de l'opéra. Le duo Fleming-Thielemann quant à lui a fait ses preuves à maintes reprises : on pense aux disques enregistrés en commun, et au magnifique concert donné au Festival de Salzbourg l'été dernier et retransmis sur medici.tv.
Avec Ariane, Strauss signait un chef-d'œuvre aussi acclamé que son Chevalier à la rose, tout en évitant l'écueil de la redite. L'argument de ce drame mouvant, tantôt comédie, tantôt tragédie, est peut-être plus encore que dans Le Chevalier, affiné. Avec l'importance des rôles accordés aux tessitures de soprano et d'alto, Ariane semble également une ode à la féminité, preuve de la philogynie du compositeur allemand.
Strauss était le dernier des grands compositeurs à laisser ses chanteurs jouer de manière tout à fait détendue. La mise en scène de Philippe Arlaud respecte ce principe à coup sûr, en même temps qu'il apporte une profondeur merveilleuse à l'espace scénique au moyen d'effets de couleurs et de lumières.
Renée Fleming apparaît avec l'aimable autorisation de Decca.
Christian Thielemann apparaît avec l'aimable autorisation de Deutsche Grammophon.
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