Le casting de cette belle production est remarquable. Elle met en scène Adrianne Pieczonka, qui incarne la fidèle Léonore, et un Jonas Kaufmann plus poignant que jamais, qui prête sa voix à Florestan. Ils sont accompagnés du Wiener Philharmoniker et du Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor.
Cette histoire sur la liberté, l'amour et la fidélité est inspirée de la pièce Léonore ou l’amour conjugal (1798) de Jean-Nicolas Bouilly. Quand l'auteur écrit cette histoire, il s’inspire d’une anecdote révolutionnaire authentique : une femme se travestit en geôlier afin de faire libérer son mari de prison. Touché par cette ode à l’amour et à la liberté, Beethoven mettra dix ans à faire de cette histoire son premier et unique opéra : Fidelio. Vraisemblablement déjà engagé dans la composition des Feux de Vestale, le célèbre compositeur y renonce pour se consacrer à Fidelio dont l’intrigue tragique le charme davantage.
Histoire :
Léonore se déguise en homme et se fait engager comme aide-geôlier dans la prison où Florestan, son mari, est injustement incarcéré. Sous le nom Fidelio, elle s’en va défier l’ordre du terrible Don Pizzaro, cruel gouverneur d’une prison d’état, responsable de l’emprisonnement de Florestan.
Quand Pizzaro décide de tuer Florestan, témoin de ses abus de pouvoir, Léonore-Fidelio s’interpose et dévoile sa véritable identité. C’est à visage découvert qu’elle vient à bout du tyran et sauve son époux. Grâce à elle, tous les prisonniers sont fait libérer et entonnent l'éclatant hymne de réjouissance si typique du compositeur de la Neuvième Symphonie. La révolution française l'a-t-il inspirée ?
Photo: © Salzburger Festspiele / Monika Rittershaus./p>