Un documentaire pour se rappeller le plus grand compositeur américain de la fin du 20ème: Elliott Carter filmé dans son intimité.
Un gentleman, pétillant d'intelligence, brillant de culture, qui cite Montaigne dans le texte sans une pointe d'accent… Cet homme, c'est Elliott Carter, américain, compositeur né en 1908 et vivant toujours à New York dans son appartement de Greenwich Village. Des centaines d'œuvres à son catalogue, dont cinq grands quatuor à cordes, plusieurs concertos, un unique opéra créé à Berlin par Daniel Barenboïm en 1999.
Elliott Carter a étudié la littérature et la musique à Harvard avant de venir à Paris suivre l'enseignement de Nadia Boulanger. De cette formation très classique, il résulte un humaniste (« j'ai toujours voulu que ma musique évoque l'humanité des choses ») que le musicologue Charles Rosen définit comme la synthèse entre les deux grandes traditions de la musique du XXe siècle : d'un côté Stravinsky, de l'autre Schönberg et Berg.
« Il ne fait jamais de compromis » dit de lui Boulez. Oui, mais avec la plus grande élégance.
