Ce réalisateur hollandais, après des études de graphisme, de design et d’arts, à Eindhoven et à La Haie, a obtenu en 1982 le diplôme de l’Académie Hollandaise de Cinéma d’Amsterdam. Dès ses deux premiers films, il su croiser les regards et les disciplines. Dans Zoetrope People consacré à Francis Ford Coppola, il donne longuement la parole au chanteur Tom Waits. Et il cosigna un portrait du Dalaï-Lama avec la performeuse Marina Abramovic. C’est cette dernière qui lui fait rencontrer le musicien John Cage, dont il devient l’ami et qui demeure pour lui une importante source d’inspiration. On sent chez Scheffer le besoin d’approfondir les rencontres avant d’envisager de prendre sa caméra. D’où l’acuité et la profondeur de ses portraits. Cela saute aux yeux avec Elliott Carter, autre compositeur américain majeur qu’il a suivi et filmé pendant près de 25 ans. Elliott Carter, Pierre Boulez, Gustav Malher, Igor Stravinsky, il dresse film après film, à travers les portraits de ces figures essentielles, un véritable panorama de la musique du XXe siècle. Son travail s’attache à montrer que les barrières et les étiquettes sont des notions parfaitement obsolètes. Pour preuve, un autre de ses compagnonnages, celui entamé avec Brian Eno autour de ses Music for Airports, dont il cherche à traduire en images le caractère « d’ambient music » à travers une vidéo expérimentale. Brian Eno qu'il a filmé, à l'instar de Steve Reich et Philip Glass, dans un film (In the Ocean) consacré aux compositeurs contemporains new-yorkais. Il a récemment renoué avec la mise en scène vidéo pour un film de création inspiré de Tea-Opera du compositeur chinois Tan Dun. Il prépare actuellement un film sur Edgar Varèse.
Lire la suiteArditti String Quartet
Orchestre philharmonique de la Radio hollandaise
Avec Ed Spanjaard à la tête du Nieuw Ensemble