Pour cette édition de la Série de concerts Piano Parade, organisée à Paris par André Francis entre autres, la scène est offerte à deux pianistes exemplaires. Le premier est Mal Waldron, une légende new-yorkaise devenue majeure dans les années 1950, jouant pour des groupes dirigés par Charles Mingus, Eric Dolphy Billie Holliday et John Coltrane, pour qui il a écrit le standard « Soul Eyes ». Avec son overdose en 1963, Waldron est incapable de jouer ou se souvenir de la musique (« Je ne me souvenais pas de mon propre nom. Mes mains tremblaient, je ne pouvais pas jouer du piano. J'avais besoin de traitements solides et d'une ponction lombaire pour apporter me back ») et c'est en Europe qu'il remet sa carrière sur les rails. On assiste donc ici à une version rajeunie du grand pianiste, qui livre quatre morceaux dont « Watashi no Sekal », un titre japonais qui reflète le succès soudain que Waldron connaissait à l'époque dans le pays.
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