Giacomo Puccini, le compositeur d’opéras le plus populaire au monde, est issu d’une famille où l’on est musicien de père en fils. L’enfant étudie le chant puis l’orgue avant d’assister à une représentation d’Aïda de Giuseppe Verdi. L'expérience est un véritable choc pour le compositeur. La vocation est née, Puccini composera quasi uniquement des opéras. En 1884, à la fin de ses études, il donne sa première œuvre du genre, Le Villi, monté rapidement à la Scala.
L'œuvre de Giacomo Puccini
Pensé dans l’héritage de Giuseppe Verdi, Manon Lescau (1893) rend le compositeur célèbre au-delà des frontières italiennes. Giacomo Puccini commence à maîtriser l’opéra. Il s’entoure de bons librettistes et compose des œuvres dont les succès seront retentissants. La Bohème, Tosca (qu’admirait Arnold Schoenberg), Madame Butterfly… Il devient un homme riche et partage son temps entre composition, chasse et automobiles.
Avec un bref passage du côté de l’opérette, La Rondine (1917), Giacomo Puccini livre son grand chef-d’œuvre, sa trilogie, avec le Triptyque en 1918. « Sans mélodie, fraîche et poignante, il n’est point d’opéra », avait-il coutume de dire. Le compositeur base donc sa conception de la musique sur les émotions fondamentales et donne des œuvres où l’art du beau chant semble inné. Les élans lyriques y sont irrésistibles, soutenus par un superbe tissu harmonique. Sous l’apparente simplicité ou évidence de sa musique, Puccini laisse derrière lui des œuvres complexes. Bien souvent, la tonalité « éclate », selon les mots de Schoenberg. Son art est d’une remarquable efficacité dramatique et son orchestration toujours voluptueuse. Puccini, atteint d’un cancer, meurt en 1924 laissant inachevé Turandot, l’un de ses opéras les plus audacieux.