Au rythme régulier du marcheur, andante, le bâton donne une nouvelle cadence. Dans la main du chef, il marque encore le rythme et dessine l’espace. Lully s'en sert ainsi pour battre la mesure (si vigoureusement qu'il en perd la vie !) avant qu’à Londres en 1820, le bâton ne laisse place à la baguette, plus légère et gracieuse.
Pourtant la musique, pour être magie, se passe parfois de la baguette. Et les musiciens suivent leur chef au doigt et à l’œil, qu’il soit ouvert ou fermé (Karajan). Pour certains en effet, il suffit d'un geste (Stokowski, Boulez, Masur, Seiji Ozawa), du maniement d’un cure-dent (Valery Gergiev), du seul mouvement des yeux ou d’un hochement de tête (Bernstein) pour faire naître le son juste.
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