Au-delà de l’image commune du grand chef d’orchestre superstar, Éric Schulz montre qu’il n’y avait finalement rien de plus précieux pour Herbert von Karajan que la musique. Des interviews passionnantes de musiciens et proches (Anne-Sophie Mutter, Peter Alward, David Bell, Brigitte Fassbaender ou encore Eberhard Finke) mettent en avant la complicité créée par leur passion commune. Une grande quantité d’archives vidéo inédites donnent à voir le chef à l’œuvre, conversant avec ses musiciens et producteurs dans une quête inépuisable de la perfection, une attention extrême portée au détail. Trente ans après sa mort, la postérité juge du testament musical, admirable et souvent inégalé, d’Herbert von Karajan.
Un portrait quasi-mystique du maestro chasse aussi l’idée que le public a pu se faire d’un chef perfectionniste, froid et mercantile. « Enflammé par une activité purement spirituelle, on atteint une compréhension plus grande de l’œuvre d’art », confie l’homme qui fait référence aux spiritualités orientales, ou encore à Pierre Teilhard de Chardin. Emporté dans ce documentaire comme par une pulsation, vous percevrez peut-être avec von Karajan que « la matière est parfois habitée… »
