« Berlioz fut la personne qui comprit la manière dont était constitué un orchestre », déclare John Eliot Gardiner : cette production des Troyens est un véritable renouveau car pour la première fois, le chef d'orchestre mobilise tous les instruments d'époque souhaités par le compositeur.
La production est rehaussée par un casting de choix pour donner une interprétation musicale d'une grande distinction de la tragédie antique : on retrouve ici notamment la mezzo-soprano américaine Susan Graham qui chante le rôle de Didon, aux côté de la soprano italienne Anna Caterina Antonacci dans le rôle de Cassandre et le ténor américain Grégory Kunde incarnant Énée.
Dans ce « parfait mariage du texte et de la musique », sur une mise en scène hautement dramatique de Yannis Kokkos, les chanteurs expriment d'une manière poignante tous les caractères du pathos qui ressort (folie, désespoir...).