Richard Wagner a suscité les passions les plus dogmatiques comme les haines les plus farouches. Rapidement attiré par l’univers du théâtre, Wagner, lors de son enfance, met en scène et fait jouer par sa mère et ses frères et sœurs les drames mythologiques qu’il écrit. De sa formation en autodidacte, il arrivera à accomplir de grands projets. Chef de chœur en 1833, directeur d’orchestre en 1834, il compose ses premiers opéras dans la grande tradition du Singspiel allemand.
Richard Wagner, protégé de Louis II de Bavière
Après la composition de Rienzi, Richard Wagner quitte la ville sous la menace de ses créanciers. Les années d’exil commencent. Paris accueille difficilement le génie du créateur, le compositeur se refugie en Suisse où il rédige quelques écrits théoriques. Les années 1852-1857 seront fécondes entres amours passionnées et composition de Tristan et Isolde. En 1864, Wagner reçoit le soutien absolu du roi Louis II de Bavière dont le Romantisme démesuré s’accorde parfaitement au génie du compositeur. Enfin soutenu financièrement, Wagner abuse de la confiance du roi et se fait bâtir, à Bayreuth, son temple pour jouer uniquement sa musique. Le drame de Parsifal fut conçu pour ce lieu.
L'art total wagnérien
Si Richard Wagner a rêvé l’art total, il a réussi – via l’opéra – à unir poésie, drame, musique, théâtre et arts plastiques. Il a également forgé un langage harmonique et instrumental totalement neuf dont l’intensité expressif demeure à ce jour d’une absolue cohérence. Imbibé de féérie mythologique, Wagner a trouvé des tournures vocales uniques, une atmosphère mystérieuse, des idées puissantes qui sembleront insurpassables pour les générations suivantes.